ART RUSSE
By Osenat
Jul 5, 2020
France
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[INCENDIE DE MOSCOU]
[Fédor Rostopchine]
[Alexandre Ier]
Copie manuscrite de 27 lettres ...

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[INCENDIE DE MOSCOU]
[Fédor Rostopchine]
[Alexandre Ier]
Copie manuscrite de 27 lettres adressées au tsar Alexandre Ier (27 mai-2 décembre 1812).
60 pages in-folio à l’encre noire sur 15 doubles feuillets de papier vélin ligné. Copie réalisée dans la seconde moitié du XIXe siècle. En français avec plusieurs notes en russe.
Placées dans une chemise portant l’inscription : « Papiers Rostopchine / Inédits / et pouvant être publiés / Donnés jadis à X*** par la Ctesse Lydia Rostopchine » et contenues dans un encartage à bords dorés fermé par un ruban (doublé de papier moderne). Pli fragilisé et petites déchirures sans manque sur la première lettre.

Passionnante correspondance du gouverneur de Moscou au tsar Alexandre Ier pendant la campagne de Russie, qui jette notamment la lumière sur son rôle dans l’incendie de la capitale russe et sur sa politique controversée à Moscou.

Le comte Fédor Rostopchine (1763-1826), père de la future comtesse de Ségur, a commencé sa carrière près de l’impératrice Catherine II. Il était très proche de Paul Ier et fut ministre des Affaires étrangères de Russie de 1799 à 1801 puis, après une pause de dix ans, il fut rappelé par Alexandre Ier et revint à la politique comme gouverneur général de Moscou de 1812 à 1814, c’est-à-dire au moment de l’invasion du pays par les troupes napoléoniennes. Personnalité hors du commun, Fédor Rostopchine est connu pour ses décisions controversées à Moscou. Après la guerre, il a passé le reste de sa vie à se justifier vis-à-vis de la société, cherchant à se débarrasser de l'image de l' « incendiaire de Moscou ». La période de sa gouvernance à Moscou reste mystérieuse et très mal étudiée jusque à maintenant.

L’archive présentée aux enchères constitue le seul document original ancien en mains privées qui nous renvoie aux origines de l’histoire de l’incendie de Moscou. Ces copies proviennent des papiers de famille de la comtesse Lydia Rostopchina (1838-1915), petite-fille du comte. Celle-ci, après avoir fait de nombreux séjours en France, s’y installa définitivement vers 1865. Elle retourna à plusieurs reprises en Russie pour y étudier les archives, dont elle tira la matière de plusieurs conférences, ainsi que l’édition des Œuvres inédites du comte Rostopchine (1894) et son ouvrage Les Rostopchine, chroniques de famille, publié en français en 1909. Les lettres du comte Rostopchine au tsar sont longtemps restées largement inédites avant leur publication en 1903 dans le Carnet historique et littéraire, probablement d’après cette copie.
La première publication de ces lettres a eu lieu en 1892 en Russie dans le journal historique « Les archives russes ». L’éditeur de cette publication indique : « Nous imprimons ces lettres d’après une copie autographe qui nous a été fournie par le comte Andreï Fédorovitch Rostopchine. Nous n'avons jamais eu en mains les originaux français des lettres de son noble père qui sont grardées dans la famille Rostopchine ». Il indique également que les lettres sont en français et que le journal publie le texte original accompagné par une traduction en russe. Cela permet de dire que toutes les publications officielles provenaient de copies manuscrites venant de la famille Rostopchine. « Les archives russes » nous indiquent aussi qu'Andreï Rostopchine prévoyait un livre à part entière consacré à cette correspondance, mais la parution a été suspendue en raison d’un procès lié aux mauvaises traductions des textes originaux. Puis, en parallèle, l’éditeur français a refusé la publication des documents du comte Andreï Rostopchine en demandant le droit d’exclusivité pour toute publication.

La copie présentée de cette correspondance a probablement servi de base à la publication française de 1903 et reste la seule copie existante dans des mains privées.

Les lettres que Fedor Rostopchine adressa durant cette période au tsar constituent un document historique de tout premier plan. On y voit le déroulement de la campagne de Russie vu de Moscou depuis la prise de fonction du gouverneur jusqu’à l’époque où il entreprend de réparer les dommages de guerre. On y suit l’approche des troupes françaises, leur arrivée aux portes de la ville, l’évacuation de celle-ci sans combattre, puis l’occupation par les Français, l’incendie, le départ des occupants, et le retour du gouverneur dans la ville ravagée.

Les lettres montrent la personnalité de Rostopchine et ses décisions historique, comme le procès de Vérestchaguine : «J’ose proposer à Votre Majesté un moyen qui pourra concilier la justice avec votre clémence. C’est de m’envoyer un oukaze pour lequel ce Vérestchaguine devra être mené à la potence pour être pendu, mais là sera seulement marqué et envoyé en Sibérie, aux travaux forcés dans les mines. Je mettrai beaucoup d’appareil à cette exécution, et on ne saura qu’il est gracié de la mort que quand je prononcerai. » (4 juillet 1812). L’histoire nous apprend qu'au lieu d’envoyer un « espion napoléonien » en Sibérie, Rostopchine l’a abandonné au dernier moment à la foule excitée qui l’a écartelé vivant. Rostopchine l'expliqua par un pur hasard (il parle de cette situation dans la lettre du 8 septembre 1812), mais cette décision horrible a été très mal vue par Alexandre Ier et toute la société russe.

Enfin, ces lettres permettent d’éclairer la question de la responsabilité de Rostopchine dans l’incendie de Moscou. Lui-même s’est défendu officiellement de cette accusation dans un mémoire publié en 1823, mais il s’en glorifie dans une lettre privée adressée à sa femme. Cette correspondance avec l’empereur témoigne d'une position des plus ambigües face à l’incendie.

La stratégie de l’armée russe fut de retarder le plus longtemps possible l’affrontement avec les Français, ce qui les conduira à abandonner Moscou sans combattre. Rostopchine est sur une ligne totalement opposée et enjoint le tsar de livrer bataille : « Il faut défendre Moscou et se battre jusqu’à la mort. La Russie perdra peut-être 300 mille hommes. Mais sa gloire sera sauvée et votre trône affermi. » (10 août 1812). Rostopchine ne fut pas invité au conseil militaire à Fili où la décision d’abandonner Moscou fut prise et il prit très mal cette nouvelle. Il commença alors les préparatifs de l’évacuation : « J’ai pris toutes mes mesures nécessaires pour que rien ne reste ici en cas que l’ennemi après des malheurs et des défaites de nos armées veuille venir à Moscou » (10 août 1812).

Plus les Français approchent et plus son optimisme initial s’effrite : « La bataille qui doit se donner dans quelques jours décidera en partie si Moscou pourra tomber entre les mains de Bonaparte, ou si son armée sera anéantie. D’après tout ce que je sais, sans quelque événement imprévu, la victoire sera à vous, mais si la main de Dieu s’appesantissait sur votre empire, la capitale sera à l’ennemi. Dans d’autres temps l’espérance ne serait pas perdue, mais dans ce moment où l’esprit public met le salut de l’empire dans cette ville, son occupation par les Français abattrait le courage de la nation. Le peuple regarde Moscou imprenable, et dans le cas contraire il verrait le doigt de la Providence et cesserait de compter sur l’assistance et le secours des armées qui n’auraient pas su défendre la capitale. Bonaparte marche comme un fou. Il ne peut plus reculer. Moscou est sa dernière ressource. »

Mais quelques jours plus tard, il est contraint d’avouer : « Jusqu’au 26 j’ai fait mon possible pour tranquilliser les habitants de Moscou et maintenir l’opinion publique. Mais la retraite précipitée de nos armées, les approches de l’ennemi et la quantité de blessés apportés et remplissant les rues ont produit l’effroi. En voyant que le sort de Moscou dépendait d’une bataille, je me suis décidé à faire écouler le peu de monde qui restait, et je vous réponds sur ma tête que Bonaparte trouvera Moscou aussi déserte que Smolensk. Tout a été emporté. (…) Moscou entre les mains de Bonaparte sera un désert (si le feu ne la consume) et pourra devenir son tombeau » (1er septembre). On notera cette curieuse et révélatrice précision : « si le feu ne la consume… ». L’idée de laisser Moscou « déserte » dévient prédominante.

La lettre du 8 septembre est peut-être l’une des plus intéressantes de l’ensemble. Elle informe le tsar des événements qui ont suivi l’entrée des troupes française et l’incendie qui a ravagé la ville :
« Le 2, la nuit, le feu prit aux boutiques, aux magasins à blé le long des murs du Kreml. Ce sont où les Français ou les Russes voleurs qui ont produit l’incendie, mais je suis plus porté à croire que ce sont les gardiens des boutiques eux-mêmes, poussés par le principe russe : « Ne laisse rien tomber dans les mains de personne. Le 3, dans la matinée, le feu a pris dans plusieurs endroits et, poussé par un vent violent, se propagea et continua ses ravages pendant 48 heures. Il serait long de nommer les rues qui ont été consumées par les flammes, mais à peine il reste le quart de la ville. (…) On a pillé les églises, violé les femmes. Un prêtre qui voulait empêcher les Français d’entrer à l’église a été sabré ». Rostopchine se dédouane par avance de toute responsabilité : ce sont soit les boutiquiers soit les Français qui ont mis le feu.
La suite donne une idée de l’état des troupes russes : « Les soldats ne font plus une armée : c’est une horde de brigands, et ils pillent sous les yeux de leurs chefs dans ce moment même à 50 verstes d’ici. Le pays est ruiné de fond en comble, et les gardes font cause commune avec le reste. Les fusillades sont impossibles car on ne peut pas mettre à mort plusieurs milliers d’hommes par jour. Tout est intrigue »

« Vous devez être déjà instruit que le monstre Bonaparte est parti avec son armée de Moscou après avoir fait sauter le Kreml. Il a détruit votre capitale, mais il sera détruit par elle » (13 octobre 1812).

« La ville consumée par un incendie dont il n’y a pas d’exemple dans l’histoire (car aucune ville au monde ne ressemblait à Moscou) offre un spectacle horrible. Dans la note des maisons que je joins ici il n’y en a pas 700 qui peuvent en porter le nom. (…) Ce qui reste est pillé et abîmé ». (26 novembre 1812).

« La capitale s’est sacrifiée pour sauver la patrie, en prouvant aux yeux de l’univers que la Russie est invincible et que votre constance héroïque vous a décerné le titre de sauveur de l’Europe » (18 novembre 1812).

Bibliographie :
1) Lettres du comte F.V. Rostopchine à Alexandre Pavlovitch. Les Archives russe, 1892, Vol II. 419 – 565 pp.
2) Lettres de l’empereur Alexandre Pavlovitch à F.V. Rostopchine entre 1812 et 1814. L’ancienneté russe. 1893. N1. 173 – 209 pp.
3) F.V. Rostopchine, La vérité sur l’incendie de Moscou. 1823. Moscou.
4) L’incendie de Moscou, raconté par Rostopchine et par Mme Narichkine, sa fille. Ed. Historique Teissèdre, Paris. 2000.



« Отвечаю вам головою, что Бонапарт войдет в Москву столь же пустынную, как и Смоленск. Все вывезено (…) Москва в руках Бонапарта будет пустынею, если не истребит ея огонь, и может стать ему могилою.»
Ф. В. Ростопчин к Александру I, 1 сентября 1812 г.

[ПОЖАР В МОСКВЕ 1812 ГОДА]
[РОСТОПЧИН Федор Васильевич]
[АЛЕКСАНДР Iй]

Рукописный список с 27и писем губернатора Москвы Федора Ростопчина, адресованных императору Александру I. (27 мая – 2 декабря 1812 года). Копия вт.пол. XIX века. 60 стр. (15 двойных листов), 36 x 22 см., линованная веленевая бумага, черные чернила. На французском языке, с пометками копииста на русском языке. Архив представлен в оригинальной папке с подписью черными чернилами: «Бумаги Ростопчина / Неизданные/ разрешенные к публикации/ Переданы графиней Лидией Ростопчиной». Сохранены в картонной папке с шелковой лентой. Папка реставрирована (дублирована бумагой и укреплена). Легкие надрывы листа на первом письме, без потерь.

Данный архив представляет полную переписку Федора Ростопчина с императором и имеет историческое значение высокого уровня.

Граф Федор Васильевич Ростопчин (1763-1826), начал свою политическую карьеру на службе у Екатерины II, был близок к императору Павлу I. Министр иностранных дел в 1799 – 1801 годах. После десятилетнего перерыва, возвращен на службу в роли губернатора Москвы (1812 – 1814гг.). Писатель и личность незаурядная, Ростопчин вызывал противоречивые отзывы современников и прославился своим весьма неоднозначным подходом к управлению Москвой. По окончании войны с Наполеоном, потратил немало сил и времени на оправдательные публикации в попытках откреститься от славы «поджигателя Москвы». До сегодняшнего дня период его правления остается довольно плохо изучен, полон загадок и легенд.

Представленные документы относят нас к первоисточнику и раскрывают не только события 1812го года о которых Ростопчин регулярно докладывает государю (отставка Столыпина, создание воздушного шара, настроения москвичей в связи с приближением армии Наполеона, само оставление Москвы горожанами и армией), но и проливает свет на саму личность Ростопчина и его взгляды.
Данные бумаги происходят из личного архива внучки генерал-губернатора Лидии Ростопчиной (1838 – 1915). После частых поездок во Францию, она окончательно обосновывается в Париже в 1865 году. Лидия Ростопчина занимается писательской и издательской деятельностью и многие произведения посвящает воспоминаниям семьи и «очищению» репутации деда. Часто ездит в Россию. В 1894м году публикует на французском «Воспоминания графа Ростопчина», а в 1909м «Хронику семьи Ростопчиных». В 1903м году, Лидия Ростопчина впервые публикует, представленную на торгах, переписку с императором в историческим журнале «Историческая и литературная книга» в Париже.

В России данные письма опубликованы лишь однажды в историческом журнале «Русский архив» в 1892м году. Редакция журнала отмечает следующее: «Это письмо печатается со списка, сдъеланного рукою графа Андрея Федоровича Ростопчина, который и сообщилъ его въ «Русскiй Архивъ», равно как и нижеслъдующiя французскiя письма его родителя. Подлинниковъ мы не имъли въ рукахъ. Вследъ за каждымъ письмомъ помещенъ Русскiй перевод.» Что позволяет судить, что оригиналы документов находились в архиве семьи и все, найденные публикации, были выполнены со «списков», выполненных родственниками Федора Ростопчина, активно занимавшимися публикациями истории семьи. Письма, представленные в «русском архиве», так же позволяют судить, что оригинал документов был на французском языке и все переводы на русский пошли от данной публикации. Издатель первой публикации так же сообщает, что граф Андрей Федорович Ростопчин готовил отдельное издание писем в России, но в связи с неточностями перевода на русский попал в судебные тяжбы с потенциальным издателем. Выход книги не состоялся. В тот же момент от издания отказался и потенциальный французский издатель, желавший иметь эксклюзивное право на публикацию.

Представленная копия переписки Ф. В. Ростопчина с Александром I, с большой долей вероятности является списком с писем, выполненным семьей Ростопчина для публикации писем во Франции в 1903м году. Данный архив – единственная копия с переписки Ростопчина, находящаяся в частных руках.

Письма генерал-губернатора охватывают период с его вступления в должность и подробно раскрывают ряд его решений по управлению Москвой. Среди них знаковый процесс над Верещагиным: « Пришлите мне указ, по которому Верещагин должен быть отвезен на виселицу для повешения, а там он будет только заклеймен, а затем отправлен в Сибирь на работы в рудники. Я обставлю исполнение большою торжественностью, и про избавление его от смерти узнают лишь тогда, когда я о том объявлю. (4 июля 1812 года)». Как известно, вместо отправления в Сибирь, по распоряжению Ростопчина, за якобы про-французскую деятельность, Верещагин был в последний момент отдан на растерзание толпе. Губернатор объяснял этот факт срочными мерами и чистой случайностью. Однако данное решение, вразрез желанию императора, вызвало сильное напряжение в отношениях с Александром I. О том, что случилось, в очень сглаженной форме губернатор сообщает императору в письме от 8го сентября.

Ростопчин до последнего поддерживал идею битвы под Москвой : « Надо защищать Москву и драться на смерть. Может быть, Россия лишится 300 тысяч человек; но слава ее будет спасена, и престол ваш утвердится. (10 августа 1812).» Он не был приглашен на совет в Филях и на решение оставить столицу отреагировал очень критично. Но начал подготовку к отступлению: «Мною приняты все необходимые меры, чтобы здесь ничего не оставалось в случае, если неприятель после неудач и поражения нашей армии вздумает прийти в Москву. (10 августа 1812г)».
Видение Ростопчиным судьбы России весьма однозначно: «Государь! От сражения, которое произойдет через несколько дней, будет отчасти зависеть, должна ли Москва попасть в руки Наполеона, или его войско погибнет. По всему что я знаю, победа будет за вами, разве случится что-нибудь непредвиденное; но если рука Божия отяготеет над вашею Империей, столицею овладеет неприятель. В другие времена еще оставалась бы надежда; но в наши дни, когда общее мнение полагает спасение Империи в этом городе, занятие его французами подействует на мужество народное сокрушительно. Народ считает, что Москву взять нельзя; в противном случае усмотрит он перст Божий и перестанет полагаться на охрану и помощь войск, не умевших защитить столицу. Бонапарт идет как сумасшедший, ему нельзя пойти назад, Москва последнее его средство. (23 августа 1812г)» . Опустошение Москвы выходит на передний план деятельности Ростопчина в эти дни: «Государь! До 26го я все делал что было в моей возможности для успокоения жителей Московских и для поддержки общественного мнения. Но быстрое отсупление наших войск, приближение неприятеля и множество привозимых и наполнявших улицы раненных породили ужас. (…) Отвечаю вам головою, что Бонапарт войдет в Москву столь же пустынную, как и Смоленск. Все вывезено (…) Москва в руках Баонапарта будет пустынею, если не истребит ея огонь, и может стать ему могилою. (1 сентября 1812 г.)».

В письме от 8го сентября Федор Ростопчин рассказывает о случившемся : «2-го числа начали гореть лавки и хлебные магазины вдоль Кремлевских стен. Виновниками этого пожара либо французы, либо русские воры; но я больше склонен думать, что это сами сторожа лавок, руководимые правилом «коль скоро все мое, так будь же ничье!» 3-го утром загорелось в разных местах, и огонь, раздуваемый сильным ветром, разлился и продолжал свои опустошения в течении 48 часов. Было бы долго перечислять улицы, которые пожрало пламя (…) (8 сентября 1812г)». 13го октября, Ростопчин сообщает о подрыве Кремля: «Государь! Должно быть вам уже известно, что это чудовище Бонапарт с его армиею ушел из Москвы, приказав взорвать Кремль. Он разрушил вашу столицу, но благодаря ей он разрушится. (…) Вам теперь предстоит уничтожить то, что у него осталось и освободить Европу от его ига.»

«После пожара, какому нет примера в истории, город представляет собою страшное зрелище. В прилагаемом списке домов не насчитаешь и семи сот, которые могут назваться домами. Остальные в предместьях и даже дальше застав. Что осталось, то ограблено и разорено (26 октября 1812 г.)».

«Ваша древняя столица принесла себя в жертву для спасения отечества и очевидно доказала вселенной, что Россия непобедима и что вашим героическим постоянством вы снискали себе титул спасителя Европы. (18 ноября 1812г.)»

«Можно сказать, что никогда и нигде подданный так не писывал к своему государю. Разве что Талейран в 1815м году, в этом смысле, и то в самой слабой степени может быть приравнен к графу Федору Васильевичу».( «Русский архив». 1892. Кн. II. 565 стр.) Письма Ростопчина к императору важны и тем, что граф знал государя с детского возраста и, как он говорил позднее, бывали случаи, что не только одного слова его, но одного намека было достаточно, чтобы Александр Павлович не нашел себе места в целой России. Натянутость этих отношений, безусловно сыграла свою роль и в период губернаторства Ростопчина.

Библиография:
1) Письма графа Ф.В. Ростопчина к императору Александру Павловичу // Русский архив. 1892. Кн. II. 419-565 стр.
2) Переписка императора Александра Павловича с гр. Ф.В. Ростопчиным 1812-1814 гг. // Русская старина. 1893. No 1. С. 173-209 стр.
3) Ростопчин Ф.В. Правда о пожаре Москвы. М., 1823 г.
4) L’incendie de Moscou, raconté par Rostopchine et par Mme Narichkine, sa fille. Ed.Historique Teissèdre, Paris. 2000.

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